Conférence de presse du Pdt Baudin. Réaction de P.J. ETTORI
Conférence de presse du Président BAUDIN.
Réaction de Paul Joseph ETTORI
Il aura fallu attendre le rapport de la cour des comptes pour voir certains dysfonctionnements pointés du doigt alors que nous n’avons eu de cesse de les signaler depuis plus d’une décennie.
On pourrait aussi se poser la question de savoir pourquoi une conférence avec les seuls journalistes cynégétiques ? Sans doute pour s’excuser de les avoir mis en cause injustement dans ce dossier.
En préambule Bernard Baudin place son explication sous le sceau de la transparence : « je n’ai rien à cacher » affirme-t-il !
Et pourtant il s’est bien gardé de dévoiler ce rapport avant l’élection nationale du 8 Août alors qu’il le détenait depuis le mois de juillet. Avait-il craint une réaction de certains Présidents qui auraient pu ne plus le soutenir ?
Il assène aussi quelques contre vérités manifestes.
« Quand je suis arrivé j’ai donné la fourchette des salaires aux membres du Conseil d’Administration » c’est totalement faux et il n’y a que de les consulter pour en être édifié.
« C’est moi qui ai obtenu l’indemnité des présidents auprès de la Ministre Nelly Olin » dit-il sans sourcilier.
Je rappelle que Bernard Baudin a été élu en 2010 et que l’indemnité a été officialisée en 2008 ; que l’on ne me dise pas que c’est en tant que président de l’Office qu’il l’avait obtenue !...
Il cible, comme il en a l’habitude, trois administrateurs, dont moi-même alors vice-président de la FNC, Casteran et Berger qui étions selon lui au courant des salaires dans la mesure où nous étions en place.
Or dans les états financiers voulus par De Ponchalon et Baudin lui-même, apparaissait la masse salariale globale, mais jamais le détail des salaires et cela n’est pas imputable aux trésoriers qui n’ont fait qu’exécuter cette volonté.
En tant que vice-président, issu de l’opposition, je n’avais droit à aucune information quelque soit le domaine concerné, malgré mes demandes récurrentes et celle d’autres collègues d’ailleurs !
En 2005 j’avais réussi à connaître le montant du « cachet » versé au lobbyiste Thierry Coste et je l’avais dénoncé en plein Congrès National : « Nous lui versons une somme astronomique et nous n’avons aucun compte rendu d’activités, cela s’appelle un chèque en blanc ! »
Si j’avais eu d’autres informations sur les salaires je n’aurais pas manqué de monter au créneau !
J’ai toujours contesté la présence d’un lobbyiste dans la mesure où nous avons un Directeur Général mal utilisé largement appointé, « compétent » selon Bernard Baudin, et qui aurait pu jouer ce rôle si on ne l’avait pas mis « au placard » !...
Le lobbyiste essaie de justifier ces émoluments par de nombreux communiqués triomphants, souvent contradictoires en l’espace de quelques jours seulement, comme ce fut le cas avec le Comité Guillaume Tell et la loi sur les armes.
Il est vrai qu’il a été promu récemment « conseiller politique » du Président National et qu’à ce titre il peut se permettre sans doute d’envoyer des textos d’intimidation a un journaliste, même si le Président National confesse « qu’il n’en était pas informé »… Cela s’appelle une faute professionnelle qui entrainerait logiquement une sanction !...
Mais au contraire : « pas question de me séparer de Thierry Coste » affirme Bernard Baudin.
J’apporte quant à moi, mon soutien total aux journalistes cynégétiques.
Pourquoi la FNC s’offre-t-elle le luxe de deux communicants en la personne de Pierre De Boisguilbert (payé en Angleterre) ? et de Guillaume Desenfant , On ne peut que s’interroger. Sont-ils indispensables ? N’y a-t-il pas dans le personnel un rédacteur compétent ?
Je dissocie le cas de Maître Lagier dont 95% de ses activités sont consacrées à la chasse et qui est extrêmement pointu en la matière. A mon sens on prendrait quelques risques en le mettant en concurrence avec un autre juriste moins informé sur nos dossiers. On pourrait toujours réduire ses frais avec une meilleure organisation de ses déplacements.
Après les contre vérité de Bernard Baudin, voici ses contradictions :
« Le dossier est vide, aucune mise en demeure, que des recommandations » ! Laissant même planer un doute « on aurait orienté la cour des comptes sur les salaires !... » Diffamation !...
Puis s’adressant aux journalistes « ce que vous dites c’est la vérité ! Mais on raconte n’importe quoi ».
Il insiste sur le fait qu’il ne perçoit aucune indemnité. Il s’était engagé quand il s’est auto désigné au C.E.S.E. qu’il se « contenterait » de l’indemnité de 3600 € mensuels faisant ainsi réaliser des économies substantielles à la FNC !... »
Il se déplace « sans voiture de fonction et sans chauffeur » ! Ce sont nos statuts qui l’imposent et qui sont donc à l’origine de son » train de vie miséreux ».
Après les contradictions, les comparaisons :
Se servant d’une étude de l’INSEE parue en 2010 il met en parallèle les salaires moyens du privé et de la FNC. Quel rapport ? Nous sommes une association loi 1901 à but non lucratif alors que le privé engrange des bénéfices.
Son argument est battu en brèche par la cour des comptes qui a été catégorique dans ses conclusions : « Nous ne connaissons aucune structure en France (avec 25 salariés) qui rémunère leurs cadres à ce niveau de prestations ».
Quant à l’ensemble des prestataires, c’est un choix de ses prédécesseurs durant les différentes mandatures comme si leur contrat ne pouvait être renégocié – disons donc que c’est la faute à « Voltaire » !
De même, « l’évolution des salaires résulte d’une actualisation des contrats de travail ».
Alors de quoi nous plaignons nous ? De quoi se plaindrait le chasseur de base qui n’apporte que sa « contribution miséreuse de 3.74 € ». A-t-il seulement droit au chapitre ?...
Mais consolons nous, car à l’occasion d’un bureau du 10 décembre, les recommandations de la Cour des Comptes seront « étudiées une par une afin d’y apporter des réponses ».
C’est bien là une preuve qu’il y avait des questions posées dans ce rapport que l’on disait « vide ».
P.J. ETTORI